Hors site mais pas hors sol
La construction hors site face à l'anthropocène
Ingrid Taillandier intervient à la maison de l'architecture en Ile-de-France pour partager l'expérience d'ITAR au sujet du hors site : 2D, 3D ; bois, béton, mixte. Depuis ses débuts en 2006, ITAR use de la construction hors-site pour servir l’individu : l’ouvrier d’abord, l’architecte ensuite, l’habitant enfin, et non au service des marchés, non plus de l’industrie. Nous pensons que la préfabrication peut ne pas déposséder l’habitat de sa « valeur de la particularité » .
Au-delà de la nécessité de construire bas carbone, biosourcé et en circuit court, ce qui imprègne les travaux de l’agence, c’est d’atteindre une optimisation de la matière, une réduction des délais et une économie d’échelle en logements collectifs, et d’être en mesure de répondre aux objectifs de production de 370 000 logements par an en France. Il est de notre rôle d’architecte de conserver une approche qualitative du logement dans toute décision et de redonner de « l’humanité » à l’industrialisation générique vers laquelle on nous demande de tendre à nouveau. Ce retour d’expériences en construction hors-site est l’occasion de revenir sur les valeurs avec lesquelles nous nous engageons dans ce procédé et comment il s’avère être un outil pour :
- Participer d’un récit territorial
- Standardiser sans rendre générique
- Maitriser les délais et les coûts grâce à un travail itératif